lundi 25 janvier 2010

That's What Friends Are For / The Vultures (Jungle Book)



Je vous avais déjà dis que j'avais des amis plaqués platine et une soeur atomique.

Ben en fait, ils sont au niveau au-dessus.

Faut que je vous raconte.

Tout à l'heure, c'est avec une joie non feinte que je me dirigeais chez ma soeur tout en parlant gaiement avec mon ami Loic-à-moi-que-j'ai au téléphone.

Et c'est à ce moment, dans le hall de l'immeuble de ma soeur, qu'un gugusse pourrisseur de bonnes vibes m'es tombé dessus pour tenter de me braquer mon portable à coup de "j'te bute si tu me le donne pas", malgré mes "non" assez insistants et quand même catégoriques.

(' sont relous ces braqueurs à pas vous écouter quand vous leur dites que ben non, vous êtes pas forcément pour leur filer vos affaires auxquelles vous tenez.)

LA SCENE QUI VA SUIVRE A ETE REALISEE SANS TRUCAGES!!!!
( un truc de fou, Jet Li, c'est un myopathe à côté...)

S'ensuit donc une empoignade, une chorégraphie absolument pas en rythme, entre mon braqueur et moi.

Le braqueur tente de mettre ses mains dans mes poches.
je repousse le braqueur.
Le braqueur; oui j'ai oublié de dire: appelons-le "le braqueur" puisqu'autant vous le dire tout net, je n'ai pas pris le temps de demander son nom à mon cavalier de cette danse plutôt primaire et que sa dentition approximative ne me permet pas d'en dresser un portrait flatteur...

Le braqueur, disais-je donc avant de digresser légèrement vers cette histoire de portrait-robot humiliant pour lui, m'agrippe, hop je le désagrippe en hurlant un "au secours" bien senti et bien fort me disant que les braqueurs, c'est comme les pigeons, ça fait chier et ça part quand tu fais du bruit.

Et c'est là que le gros geek que je suis vous ressortirait fièrement le monologue de Quint, le chasseur de requins, dans les dents de la mer.

Un monologue extraordinaire où il raconte l'histoire du USS Indianapolis, un bateau de guerre qui avait livré la Bombe A et qui, torpillé par les japonais, coule en quelques minutes laissant les marins à la merci des requins.
Il explique que quand un requin vient, il suffit de battre des bras et de faire du bruit et généralement, le requin, il s'en va.
Mais des fois, il s'incruste...

Hop, interlude Spielberg au milieu de cette barbarie sanglante, ça fait toujours du bien...



J'espère, me dis-je donc en repensant à ce génial film de ce génial Steven Spielberg (des fois, je me dis quand même que je suis grave, à deux doigts d'une mort douloureuse, une mort horrible à coup de couteau rouillé, de sécateur tordu ou d'haleine de fennec -vous auriez dû voir ses dents...- je repense à Jaws...)
J'espère, donc me dis-je au milieu de toutes ces digressions, que je suis pas tombé sur un braqueur qui s'incruste...

Le braqueur me colle au sol et commence à tenter de me balancer, à moi, Moyenmmed Ali, des coups de poings qui chatouillent dans ma gueule à moi.

Je hurle, fort, "Au Secouuuuuuuuurs", me disant que bordel, la vie est bien faite, les Beatles, ça sauve souvent les journées, mais ça sauve aussi la vie.

(oui, je pense à tout un tas de choses quand je lutte âprement pour sauver ma vie à laquelle je tiens un petit peu quand même, mais je n'y peut rien, c'est ce qui fait mon charme.)

Je continue donc de repousser le braqueur avec mes mains et mes genoux, je sais pas comment, je me défend, je hurle des "Au Secours/Help" virils (ils resteront d'ailleurs sans réponse, sympa.)

Je suis tombé sur un braqueur qui s'incruste pas.

Le braqueur part, effrayé par ma musculature de Will Smith mes cris de Kamel Ouali, je compose à la vitesse de la lumière le digicode de la porte du bâtiment de la caro-magnonne, escalade les escaliers comme Spider-man et me réfugie chez mon Atomic Sister.

Et c'est là que quelque chose se passe.

Oubliez USA for Africa ou le téléthon ou les enculés enfoirés ou encore la mobilisation-des-stars-hollywoodiennes-pour-Haïti. C'est la quête du dimanche à l'église, pas plus.

Mon superami Loic à moi que j'ai m'a entendu au téléphone me faire agresser et n'arrivait plus à me joindre (désolé de pas avoir répondu, mec, je hurlais "Au Secours")

Inquiet, ce bébé phoque élevé au miel (oui, ce type est une crème, vous trouverez pas plus gentil à l'ouest de Paris.) a donc appelé Miss-E pour voir si elle avait des nouvelles, si elle avait le numéro de la Caro-Magnonne et lui relater l'incident bizarre arrivé durant le coup de fil.

Miss-E a tenté de contacter ma soeur par mail, Loic a contacté Kiddie qui, inquiète, est rentrée chez elle en courant pour avoir des nouvelles et ils ont contacté le cousin Vincenzo (qui doit cuver une bière quelque part) toujours pour trouver à joindre ma soeur et Bruno me rappelait aussi pour prendre ma tension par téléphone.

En 3 minutes, ils ont lancé un plan à ramener Obama chez les scouts et à l'ensachage de courses au supermarché.

En 3 minutes, ils ont cherché à me sauver la vie.

Et si j'ai les larmes aux yeux, ce soir, ce n'est pas parce qu'un pôv'type m'a fait flipper comme un dingue.

Si j'ai les larmes aux yeux, c'est parce que ce soir, en 3 minutes, sans que je le sache, des gens remuaient toute la ville pour me savoir en bonne santé.

En rentrant chez la Caro, qui avait passé une journée merdique (même si à notre concours de la journée qui pue je gagne haut la main cette fois-ci.) on a regardé Le Livre de la Jungle.
Un film sur les amis.
Un film où l'on vous dit qu'il en faut peu pour être heureux.
Ben moi il me faut rien.
J'ai les amis et la Caro.

Et j'ai pas donné mon portable.

7 commentaires:

Kiddie a dit…

eh ben c'est malin de me coller les larmes aux yeux comme ça...
incroyable ce que tu fais de cette mésaventure... Et on a les amis qu'on mérite mec, alors... ! :-)

bien contente qu'avec les Beatles, Spielberg etc., tu ais pu lutter jusqu'au bout.

plein de gros bisous, à très vite.

L. a dit…

Ravi que tu sois sain et sauf... et comme disaient mes parents avec qui j'étais pendant ton agression et les coups de fils : "c'est pas le téléphone arabe, c'est le téléphone tout court entre vous!" et n'oublie pas que l'on est là pour le meilleur et pour le pire... des bises!

Jelly a dit…

Tout est bien qui fini bien. Mais généralement on dit qu'il faut pas trop résister car on ne sait jamais à qui on a affaire... Et puis, les scientifiques affirment depuis, que, au contraire, il ne faut surtout pas bouger quand on est face à un requin...

En tout cas, je suis contente que tu es sain et sauf. Par contre, la prochaine fois, ne joue pas trop au heros!!! :D

Anonyme a dit…

Ben pareil que Kiddie, j'ai (encore !) les larmes aux yeux.

Tellement soulagée que ce braqueur ne se soit pas tapé l'incruste...
Et si ce con a besoin d'une nouvelle dentition, c'est quand il veut, je serai ravie de mettre mes genoux à contribution !

Hâte de te voir !
Miss-E

PS : Ce que j'ai appris dans cette histoire : Ne pas compter sur Facebook pour contacter quelqu'un dont le frère est en train de se faire agresser : c'est le moment que ce site choisit pour merder !

Unknown a dit…

Encore une aventure qui finit bien pour MoyenMan !

Heureux que tu t'en sois bien sorti et avec une aussi belle morale :-)

... Et finement raconté, j'ai cru au pire après le monologue Spielbergien :D


rhaaa toi, j'te jure...

Julia a dit…

mais quelle histoire dis donc
bravo les amis et bravo Jet Li

moyenman a dit…

Ah oui, quand je le dis que j'ai des amis en Platine (et des testicouilles en béton.)

Non, sérieusement, j'ai eu mon bon moment de flippe mais comme ils étaient là, même loin, ben il ne pouvait rien m'arriver.

C'est chouette des amis pareils.