Chaque jour une chanson que je partage avec vous amis lecteurs.
Une chanson en fonction de mon humeur ou de l'actualité du jour.
Une chanson pour danser, pleurer ou tout péter.
Une chanson pour aider à affronter la journée.
Et du coup, des tas de gens vont sottement prendre des bonnes résolutions pour la nouvelle année, ignorant leur erreur et pensant naïvement reprendre le contrôle provisoire de leur vie.
A ces gens, je dis stop.
Vous perdez un temps précieux et une énergie considérable.
Le 1er Janvier 2012, je ne prendrai pas de bonnes résolutions car je me réveillerai seulement le 4 après avoir cuvé mon champagne.
Les Bonnes Raisons pour ne pas prendre de Bonnes Résolutions
- Vous vous rajoutez une pression sociale supplémentaire en hurlant à la cantonade que c'est décidé, vous allez arrêter de fumer comme un pompier ou de boire de l'Ice Tea comme un Capitaine Haddock perdu dans le désert. Et quand vous échouerez -parce que oui, vous échouerez- tout le monde se moquera salement de vous et soulignera la faiblesse et la fragilité de votre volonté. Mauvais Plan.
- Les Bonnes Résolutions, c'est has-been. C'est so 2008.
-En 2012, souvenez-vous, nous mourrons tous écrabouillés comme des vieux flans par une planète folle venue jouer aux autos-temponneuses avec la nôtre, avalés par des tremblements de terre qui couperont la planète en deux, lessivés par des raz-de-marée à faire passer le Japon pour des ronds dans un pot de chambre, engloutis par des trous noirs et que sais-je encore comme nous le promettent les Mayas, illuminés, déglingués et autre Paco Rabanne ou Escrocs Astrologues de caravanes. Et Roland Emmerich dans son très mauvais film.
- Les Bonnes Résolutions c'est pour ceux qui écoutent Justin Bieber. (et là, je calme tout le monde.)
- Les Bonnes Résolutions doivent partir du 1er Janvier 2012 au matin. Pas du 31décembre 2012 (qui de toute façon n'existera pas si vous avez bien suivi...) en soirée. Je dis ça pour les resquilleurs.
- Les Bonnes Résolutions ne sauveront pas notre triple A (je dis ça pour ceux qui envisagent d'arrêter de fumer et de boire de l'Ice Tea.)
- Les Bonnes Résolutions frustrent et font monter votre tension. Pas bon pour la santé.
- Les Bonnes Résolutions, c'est se donner une raison de plus d'échouer.
Le 1er Janvier 2012 sera un nouveau jour où je ne prendrai pas de bonnes résolutions.
Ce sera un jour comme tous les autres que j'essayerai tranquillement de traverser pour préparer les autres qui vont arriver.
Me voici donc de retour en contrée Panaméenne après un week-end à me gaver de gâteaux de Noël, de plats somptueux, mais aussi de soupes (de deux couleurs différentes) et d'endives au jambon. (vous savez qu'il y a des choses pour lesquelles la vie vaut la peine d'être vécue. Ben les endives au jambon ont été recalées aux tests sur ce coup-ci...)
Et dans mon petit appartement de la capitale, je me suis rappelé que j'avais vu des cousins que je n'avais pas vus depuis l'année dernière, que j'avais mangé du gibier pas trop fort et bu des vins au goût de velours, regardé les programmes de Noël avec ma soeur et des films qui n'avaient rien à voir avec Noël avec mes parents.
On a comparé nos cadeaux pourris, pensé à ceux de l'année prochaine, oublié qu'il n'y avait pas de neige et tout s'est fini.
Père Noël, pour l'année prochaine, je veux le même.
Avec de la neige, Elvis et des crooners dans le transistor, des gâteaux et un cadeau de la SNCF:
Mettre 2 rames au TGV, c'est plus pratique pour que les retours se passent sans encombres...
A force de traîner régulièrement sur ces pages, vous devez maintenant être au courant: J'aime les histoires de supers-héros.
Pas tellement pour leurs attributs vestimentaires à bases de collants colorés et de slips blindés portés au-dessus du pantalon, mais plutôt parce que outre le fait de faire partie intégrante d'une pop-culture colorée et divertissante, ils représentent (un peu) l'équivalent des héros antiques qui affrontaient des Dieux et des Titans pour avoir la privilège de rouler des pelles à la beauté du village/île/Olympe (au choix)
J'aime donc ces petits fascicules colorés (avec une préférence pour les périodes plus anciennes, des années 50 aux années 80) pleines de bourres-pifs, de costumes rigolos et de moments héroïques.
J'aime Jack Kirby, Mike Mignola, Mike Allred, Chris Claremont et John Byrne et plein d'autres artistes qui, par leur talent, on su transcender leur médium pour faire de la Bande Dessinée américaine un art qui peut être exposé sérieusement.
J'ai même accroché fièrement certaines pièces de ma collection à mon mur, comme des oeuvres d'art que l'on peut embarquer et lire tranquillement aux toilettes.
Marvel Tales #98: The Night Gwen Stacy Died
Reprint du Fameux Amazing Spider-Man #121 (qui coûte un rein maintenant) où Gwen Stacy, l'amoureuse de Spider-Man, est odieusement tuée par le Bouffon Vert.
Weird Science #15
Un vieux EC Comics plein de voyages dans le temps, de héros et de dinosaures.
Beau, quoi.
Superman (vol. 2) #75
LE numéro le plus mythique de l'histoire des comics.
La mort de Superman sous les assauts de Doomsday, créature moche et forte.
Encore scellé dans son emballage d'origine, avec tous les accessoires livrés à l'époque dont un très ringard brassard noir.
J'ai arnaqué un vieux bouquiniste à Paris pour le récupérer à un prix inférieur à un repas des restos du coeur.
Je suis le mal et j'aime ça.
Et j'en ai encore plein d'autres, comme des vieux Fantastic Four dessinés par le King Jack Kirby:
Des X-Men légendaires (dont le numéro où Magnéto, l'ennemi le plus féroce des X-Men -vous le connaissez si vous avez vu les films- qui, dans un élan de vénéritude absolue, retire l'adamantium -le métal indestructible qui recouvre les os du mutant griffu- du squelette de Wolverine et le laisse pour mort. Sauvagerie.)
La couv' là:
Et puis mon ami Loic, revenant d'un voyage à New-York, m'a offert ceci, pour agrémenter ma collection:
De là est venu une idée toute simple.
Amis, famille, lecteurs de passage, j'en appelle à vous.
Que vous soyez à New-York, Brooklyn, Los Angeles, Toul ou au fond d'une jungle, au Canada ou en Australie, si vous voyez passer un comic que vous trouvez chouette, des vieux comics, des trucs tout récents, des trucs inconnus ou des blockbusters, pour une -petite- poignée de dollars, avec une jolie couverture, une chouette histoire et un personnage que je suis susceptible d'aimer, qu'il soit écrit en Anglais, Japonais ou Allemand, pensez à mon mur (Je donnerai mon adresse aux personnes qui en font la demande...)
Si vous voyez un Hellboy de Mignola, un Madman de Mike Allred, un Superman (mon personnage préféré) ou du Jack Kirby, dites-vous qu'il sera mieux sur le mur d'un appartement Parisien que dans ce vieux carton en train de prendre la flotte sur le trottoir de la brocante que vous êtes en train d'arpenter dans le froid.
Je posterai régulièrement les plus belles pièces ainsi que l'évolution (relative) de mon mur.
Et si vraiment vous êtes milliardaires, vous pouvez toujours m'envoyer ça:
Première apparition de Superman.
Dernièrement, un exemplaire s'est adjugé pour 2,16 Millions de Dollars...
Je sais que cette passion pour les supers-héros peut virer à la relouterie absolue, surtout si on se met à faire le pointilleux concernant les artistes, mais lisez quelques-unes de ces histoires, de préférences celles éditées dans les années 60-70, et vous verrez que finalement, ce n'est pas si daubesque que ça...
J'ai pris comme d'habitude mon métro Porte de Clignancourt.
Je suis resté à la porte du RER (parce qu'évidemment un incident mécanique à faire passer 2012 pour un pêt de dinosaure végétarien avait drastiquement diminué le nombre de rames en service, augmentant drastiquement itou les chances de décès par suffocation à l'intérieur dudit RER.)
J'ai discuté avec un mec qui faisait du portes à portes avec des peintures de malades quelconques et il m'expliquait que pour lui, une bonne journée c'était vendre 2 toiles. ça lui faisait 40 euros dans la poche.
Là, je commençais à trouver l'accumulation de détails relatifs à la porte à deux doigts du bizarre.
Surtout que les portes, je les préfère sculptées à Byzance, ( ou Constantinople ou Istanbul, choisissez le nom que vous préférez et qui sonne le plus flamboyant à vos oreilles.) ou Rome qu'automatiques sur des RER.
Mais toute la journée, j'ai loué l'espèce de bâton de miko en plastique noir qui est accroché à mes clés, car il ouvre ma porte souplement, avec un bruit de sas de navette spatiale, sans que j'ai à taper sur un digicode qui me donne l'impression de rentrer dans une banque. Ou à la CIA.
Et du coup, je n'ai pas de chiffres à savoir, j'ai mon bâton en plastique noir qui m'ouvre les portes.
Pendant la journée, j'ai encore ouvert des portes, fermé des portes, fait des portés et plains les déportés.
Et je suis rentré chez moi, mon bâton de miko qui ouvre les portes à la main.
Mais arrivé devant mon entrée,mon ustensile n'a jamais marché.
Le clasico, ce n'était pas hier, ce sera la semaine prochaine.
Oubliez les clubs d'Espagne et leurs Méga-Stars aux salaires équivalents au PNB du Mozambique, les galactiques seront derrières des platines.
Samedi Prochain, le 17 Décembre, je vous propose de fêter Noël avant l'heure en nous rejoignant, mon Acolyte Soulman Guillaume et moi-même à notre soirée musicalo-classe au Baron Samedi, le Bar le plus cool de Paris.
(Qui, je le rappelle, se trouve 12, rue des Goncourt, dans le 11ème, et vous promet paillettes et musique chouette.)
Nous nous y affronterons évidemment comme des chiffonniers à coups de sons nucléaires à faire groover le duo des Intouchables (Le film qui nous fera garder notre AAA, niquera la crise et rendra au Pays la foi, l'espoir et les excédents monétaires.) avec un filigrane une thématique Stax (Soulman Guillaume) Vs Motown (Moyenmoimême) qui va péter les murs.
Et voici la preuve que la Motown est quand même bien plus meilleure que la Stax.
Des voix sublimes, un groove enjoué et des mélodies qui font s'envoler.
Soulman, cherche pas, tu as déjà perdu, tu as misé sur le mauvais cheval...
J'adore le rugby, mais évidemment, comme je suis un garçon pas très sérieux et parfois un peu porté sur la bouteille et les comptoirs, j'aime aussi le football.
Alors laissez-moi vous raconter brièvement l'histoire d'un de mes joueurs préférés:
George Best.
George Best est un joueur Irlandais, un vrai, avec un look de rockeur, des pattes sur les joues et une dégaine de voyou.
Un mec avec un caractère trempé dans les territoires du nord, une répartie de charretier et un dribble à rendre fou Léo Messi.
Mais surtout un des plus grands joueurs de l'histoire.
Son génie explosera durant son passage à Manchester United (entre 1963 et 1974)
Il y vit sa période faste, éclaboussant les terrains de la perfide Albion de son talent et d'une classe nonchalante à rendre jaloux un brésilien.
40 avant Messi, ça dribblait sec du côté d'Old Trafford...
Mais George Best a un talon d'Achille.
Et un gros.
L'alcool.
Il lui arrive de jouer saoul, il arrive en retard aux entraînements, affiche une descente de mineur de fond et forcément, son niveau s'en ressent.
Il cache son surpoids sous une barbe d'ours malpoli, décide de prendre sa retraite en 1972, à 26 ans, avant de revenir 2 semaines plus tard après des vacances en Espagne où il a plus tâté de la marguarita que fait du scrabble comme tout bon retraité, il roule en voiture de sport et picole à longueur de journée, à rendre malade un polonais.
Devenu ingérable, Manchester United se sépare de lui en 1974 après avoir fait le bonheur des Red Devils et gagné une Coupe d'Europe des clubs champion (en 1968) deux Championnats, une coupe d'Angleterre et deux Charity Shields et un titre de meilleur buteur d'Angleterre.
Et un Ballon d'or en 1968.
168 buts sous le maillot rouge de Manchester.
Une légende.
A partir de là, la dégringolade va malheureusement s'accélérer.
Il va faire quelques piges pour des clubs de seconde zone (lors d'un de ces matchs, il s'arrête en plein dribble, se retourne, vomit, repart et marque le but.) avant de s'envoler pour les Etats-Unis et jouer pour Los Angeles (la franchise des Aztecs.)
Cette période ne lui apportera pas grand-chose, si ce n'est qu'il dira plus tard qu'il avait une très chouette maison pas loin d'une jolie plage. Il y avait un bar entre sa maison et la plage, il n'a jamais vu la plage.
Il va alors jongler entre l'Angleterre (à Fulham) et les USA (un peu partout) avant de prendre sa retraite en 1984.
Il a 37 ans.
Ses déboires ne vont pas s'arrêter là puisque joueur arrêté, bière consommée nous dit l'adage.
Il dira d'ailleurs: j'ai arrêté de boire en 1969. Les 20 minutes les plus longues de ma vie.
Il passe Noël en taule en 1994, joue les commentateurs sportifs pour SkySport l'année suivante en plus d'être élu sportif britannique du siècle.
En 2005, il est admit en urgence à l'hôpital pour une infection pulmonaire.
(après sa greffe du foie en 2002 qui avait nécessité la transfusion de 20 litres (40 pintes) de sang, il dira "40 pintes en 10 heures, j'ai battu mon record de 20 minutes." Toujours le mot pour se marrer, le Belfast Boy.)
Il meurt le 25 Novembre, à 59 ans.
George Best n'a jamais pu jouer un match de Coupe du Monde même si il avait plusieurs fois réclamé la création d'une Equipe d'Irlande Unifiée.
Parce Georgie était un Irlandais pur souche, protestant et de Belfast.
Un père ouvrier, une mère alcoolique.
Alors comme l'Irlande sait rendre hommage à ses soldats, 300.000 personnes braveront la pluie pour accompagner George Best vers sa dernière demeure, au son de "The Long and Winding Road" des Beatles.
Parce que même entre 4 planches, il est resté classe et rockeur.
L'aéroport de Belfast est baptisé George Best Belfast City Airport.
Il avait revendu tous ses trophées (dont son ballon d'or) pour payer la boisson, ses dettes et accessoirement un toit puisque ses dépenses étaient telles qu'il était à deux doigts d'être SDF.
Après ses funérailles, Manchester et la FIFA on décidé de racheter son trophée pour qu'il lui revienne.
Sur une couronne mortuaire, on pouvait lire "Maradonna Good, Pelé Better, George Best."
Je n'ai pas vu jouer George Best. Malheureusement.
Mais je l'adore car il correspondait à une époque et avait une attitude.
Une élégance (bon, de saoulard, certes, mais une élégance quand même) un charisme de rockeur et surtout une technique révolutionnaire qui aurait dû le mener au sommet.
Mais comme il n'était qu'un homme et qu'il n'était qu'Irlandais, il a dû faire avec ses faiblesses.
Des faiblesses qui l'ont mené au sommet.
Je finirai en citant ce farceur une dernière fois, avec ce qui est peut-être la plus belle phrase du monde, la phrase qui résume une vie et qui en inspire d'autres...
"J'ai claqué presque tout mon argent dans l'Alcool, les Femmes et les Voitures de Sport, et le reste, je l'ai gaspillé..."
(si vous me cherchez un cadeau de Noël, un Maillot de Manchester des années 70 -rouge de préférence- avec le numéro 7 -ou 10, ça dépend de l'année, il a changé de numéro pendant sa carrière Mancunienne.- dans le dos me fera grandement plaisir. Pour vous remercier, je boirai un coup à votre santé...)
Bon et comme George était le meilleur, comme son nom l'indiquait, c'est cadeau, je vous offre encore deux de ses citations que je préfère:
"Si j'avais eu le choix entre dribbler 5 joueurs puis marquer un but de 40 mètres en pleine lucarne à Anfield (le stade de Liverpool, rival histoirique de Manchester United) et me taper Miss Monde, j'aurais eu du mal à me décider. Par chance, les deux me sont arrivés."
"On dit que j'ai couché avec 7 Miss Monde, c'est complètement faux, il n'y en a eu que 4, pour les trois autres, je ne suis pas allé au rendez-vous..."
Là, présentement, vous vous dites qu'il fait froid sa mère et vous regrettez les terrasses, les jupes des filles et les pic-nics dans l'herbe.
Pas de problème, je vous réchauffe le coeur (et les fesses) grâce à The League, le meilleur groupe amateur parisien de l'univers intersidéral et des étés au soleil.
Et comme ils sont forts, beaux, drôles, alcooliques, fêtards, et doués, je vous invite tous à voter pour eux là:
parce que déjà, ils le méritent fortement et parce qu'ensuite, vous pourrez peut-être gagner une gratte et un ampli et vous prendre pour un rockeur.
The League, je les ais suivis dans les salles pourries petites de Paris, j'ai accompagné leurs début et c'est avec fierté que je vous annonce que le cousin et ses acolytes, ils vont flamber le Midem à Cannes entre le 28 et le 31 Janvier prochain.
Cette chanson parle (entre autre) d'une rousse incendiaire mexicaine et me permet d'assumer ma passion non pas pour les enchiladas et les sombreros mais bien pour les filles (et les bières) rousses.
Passion bizarre, certes, mais quand même moins honteuse que faire des cendriers en coquilles d'huîtres ou collectionner les pots de chambre ou les licornes.
Et puis une bière rousse, ça a du caractère et c'est doux en même temps et une fille rousse, elle a du mystère et elle est douce en même temps aussi.
Et puis parce que je trouve que les filles (et les bières) rousses sont originales.
Ce ne sont pas celles auxquelles on pense en premier.
Ni en bar, ni en rencard.
Il y a toujours un peu de mystère qui entoure les filles (et les bières) aux cheveux (à la robe) rouges et le mystère, ça rend la vie plus amusante. (ben ouais boire des kros en regardant Evelyne Dhéliat vous annoncer que demain il pleuvra, ça manque quand même un poil de fantaisie.)
Et pour vous prouver que mes monomaniaqueries diverses et autres passions bizarres deviennent tendances (et donc vous aussi avec, lecteurs bien-aimés) hier, Miss France avait des cheveux rouges.
Et l'accent Alsacien.
ça me donne envie de décapsuler une Kilkenny, moi...
Un peu de guitare pour attaquer la semaine, ça en vaut la peine.
Proverbe Moyen
Ce que je trouve moche avec les débuts de semaine, c'est que chaque lundi, je redécouvre des choses que j'avais oublié le week-end comme les matins, les transports en commun, les gens et les vêtements mis à l'envers (à cause des matins.)
Mais surtout, les débuts de semaine ont ceci de fourbes qu'ils nous remettent droit dans la réalité avec la délicatesse d'un autobus qui vous roule dessus.
Mais plutôt que de me laisser abattre et de reculer, un air de guitare m'aide souvent à avancer.
Surtout quand cet air de guitare vient de la Louisiane et sonne comme une voiture décapotable qui file au vent au milieu des étendues infinies d'une région sauvage.
Cette semaine vient de commencer, et une fois de plus, elle ne me verra pas flancher.
Il arrive parfois qu'au boulot, il n'y ait pas de boulot.
Enfin, quand je dis pas de boulot, c'est une façon de parler parce qu'il y a toujours quelque chose à faire, mais de temps en temps, on passe plus de temps à attendre des coups de fil qu'à s'user les mains à bosser.
Alors ces moments de trêve furtive sont fugaces, évidemment mais on a quand même bien le temps de les sentir passer.
Du coup, je classe mes trombones, je range mes stylos par taille et par couleur, je range mes outils par forme (et couleur aussi, comme les crayons.) je classe mes dossier, je range le stock, je re-range mes dossiers que j'avais dé-rangés pour m'assurer que je n'avais rien oublié, je passe des coups de fils, je dé-classe exprès mes trombones pour m'auto-faire chier et la journée est terminée.
Et quand je rentre seul chez moi, je n'ai pas de trombones à classer.
Alors j'écoute des musiques passées, je regarde des matchs de champion's league avec une résolution de 23 pixels sur 16, je lis des romans usés et la soirée est terminée...
Mercredi, j'ai assisté à la cérémonie de remise des prix des Golden Blog Awards.
Alors je n'ai rien gagné, mais je le savais déjà, les shorts-lists étaient arrêtées depuis quelques temps déjà.
Mais ce que j'ai appris, c'est que cette génération de l'espoir, cette génération de la créativité, de l'alternatif, génération responsable, du changement, la génération qui renverse les choses comme on l'a vu en Tunisie ou avec les indignés, cette génération qui promet comme l'a présentée un adjoint au maire de Paris dans son discours d'introduction, ben cette génération-là, elle laisse traîner ses gobelets par terre dans les salons de l'hôtel de ville.
J'ai aussi appris (grâce au vainqueur dans la catégorie "Humanitaire") qu'il y a "chaque jour des gens qui meurent de faim en Afrique et c'est inacceptable et il faut faire quelque chose! Non mais c'est vrai, quoi, zut." (c'est vrai qu'en France, c'est tranquille, vu que c'est comme des vacances à la ferme finalement: tout le monde à un logement décent pour un salaire raisonnable, chaque emploi est une partie de plaisir, chaque repas est un festin, chaque fin de mois, on est millionnaires. La France, c'est la mélodie du bonheur 2.0.
J'ai appris que pour être blogueur, il fallait tweeter comme un acharné les yeux rivés sur son téléphone dernier cri (ce qui me donnait l'impression d'être un homme des cavernes qui découvre le feu -et les joies de la viande grillée qui l'accompagnent- avec mon téléphone qui fait très bien décapsuleur.)
J'ai appris que les blogs sont élus en fonction de leur popularité. Pas en fonction de leur point de vue, de leur originalité ou de leur traitement de l'information.
Comme si, chaque année aux César, on ne prenait que les 10 films qui ont fait le meilleur score au Box-Office pour choisir les lauréats.
J'ai aussi découvert que les Flashmobs ne sont pas tous forcément cools et inventifs, surtout quand un site de mode (dont je n'ai quasiment rien compris au principe si ce n'est qu'il propose aux gens d'échanger des vêtements, ce qui est trop cool et hype et révolutionnaire et ce qui est surtout ce qu'Emmaüs fait depuis 57 ans, le souci communautaire en plus.) décide de l'organiser et envoie une douzaine de filles se déhancher sottement sur de la mauvaise musique, au point de faire passer le spectacle de fin d'année du collège Hervé Vilard d'un village des vosges pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
Un mec qui se baladait avec un saladier remplis de bonbecs que j'ai poliment refusés m'a reproché d'avoir perdu mon âme d'enfant. Donc un blogueur, c'est peter pan, forcément.
(en même temps, j'aurais dû me méfier en voyant les bornes d'arcades installées un peu partout. Un blogueur est un geek qui passe ses soirées à jouer aux jeux vidéos, même à l'hôtel de ville à une remise de prix.)
Cette soirée était donc riche en enseignements et en coupes de champagne.
(Je tiens évidemment à préciser que le fait de n'avoir rien gagné ne m'a point rendu aigri, au contraire. J'y suis allé franchement curieux et motivé pour passer une bonne soirée. Ce n'est pas de ma faute si ils n'y ont pas mis du leur...)
Hier soir, je rentrais de la cérémonie des Golden Blogs Awards (dont je vous parlerai très vite, ça valait son pesant de twitteurs frénétiques...) et dans le métro, j'ai fais une chouette rencontre.
Une fille aveugle, qui -bonheur- ressemblait presque à Scarlett Johansson si elle portait tout le temps des grandes lunettes noires, même dans le métro (ce qu'elle doit certainement faire, mais dans les limos.) accompagnée de son chien, un mélange entre un ours de petite taille mais balèze quand même et un loup sympa.
Sur le quai, elle se tourne vers moi (ce qui m'a surpris, parce que je ne l'ai pas interpellée, je n'ai pas fait de bruit et j'ai même réprimé un raclement de gorge intempestif pour être bien sûr de passer inaperçu.) et me demande doucement le temps d'attente avant la prochaine rame.
Je lui réponds tout de suite qu'il ne reste que 2 minutes (pour être bien sûr que personne d'autre ne me vole l'occasion de passer pour un bon samaritain) et nous rentrons dans le même wagon (par un hasard incroyable, ne nous méprenons pas!).
Et là, comme dans un rêve, j'ai appris plein de choses sur les chiens (et plus particulièrement les chiens d'aveugles, dont je ne savait rien si ce n'est qu'ils portent une espèce de sac à dos comme pour traîner les traîneaux dans la neige, sauf que là, ils tirent une personne.)
Son ours de compagnie est formidable.
Il sait exactement où il est dans le wagon alors que moi j'ai parfois l'impression d'être perdu et de gêner, il est sage comme un ours de cette taille peut l'être (il m'arrivait jusque là à peu près) observe les autres usagers joyeusement et surtout reste obstinément collé à sa maîtresse. Ca se voyait que ces deux-là se kiffaient.
Et je dois l'amuser, l'ours, puisque plusieurs fois il cherche à me renifler et me regarde souvent en laissant pendre sa langue nonchalamment, ce qui est marrant (mais ce qui fait aussi des grosses taches de bave par terre...).
J'allais étendre ma main pour lui caresser le museau quand sa maîtresse (qui doit faire partie des X-Men, c'est pas possible autrement, je me demande encore comment elle a pu deviner. Ou alors elle fait super bien semblant d'être aveugle.) me dit de ne pas le caresser car là, il a le harnais donc il travaille et n'a pas le droit d'être distrait.
J'ai balayé d'un revers de la main son discours de patron capitaliste membre du CAC 40 qui opprime le petit ouvrier à fourrure en lui interdisant toute forme de distraction sous prétexte qu'il s'use les reins à la promener partout et que c'est son boulot et j'ai entamé la conversation.
Oui, moi.
Du coup, j'ai appris plein de trucs sur les chiens d'aveugles comme le fait qu'il faut 2 ans pour les former et qu'un chihuahua ou un basset peuvent difficilement devenir des guides pour aveugle (mais je mets ça sur le compte de leur stupidité, par sur leur taille)
Elle m'a demandé où je descendais, et comme je descendais une station après elle, elle m'a demandé de la prévenir à sa station.
Et elle est partie, guidée par Alphonse (je l'ai appelé Alphonse, son cabot, je trouvais que ça lui allait drôlement bien. ) harnaché comme un sherpa à quatre pattes, (j'ai même cru un instant qu'il me faisait un clin d'oeil comme pour me souhaiter le bienvenue dans sa meute ou pour me dire "t'es un mec bien, toi, tu as bien mérité ta gamelle de croquettes") elle m'a remercié plein de fois pour ma gentillesse et ils sont partis, elle avec ses lunettes et lui remuant la queue.
Et quand je marchais jusqu'à mon appartement sous les néons qui grésillent, je me suis dit qu'une aveugle m'avait aidé à voir dans la nuit...
J'ai entendu des voix dans ma tête toute la journée.
Ce qui aurait pu être agréable si ses voix s'était avérées être féminines, mais pas de bol, elles avaient plutôt la tonalité d'un instructeur de la légion qui engueulerait Le Pen.
Et si encore ces voix (masculines, donc) en profitaient pour me donner des conseils, ça aurait presque valu le coup de se faire gueuler dessus intérieurement mais non, même pas, elles me rabâchaient sans cesse ma liste de course en insistant bien sur le papier toilette que je ne devait pas oublier.
Au début, ça m'a un poil perturbé, au point de demander à tout le monde qui me parlait comme une Jeanne D'Arc angoissée, ensuite, je m'y suis habitué, ce qui m'a encore plus effrayé et enfin, j'ai crains une crise de schizophrénie violente.
Comme il est difficile de s'engueuler avec soi-même devant tout le monde sans passer pour un tueur en série, j'ai fait la sourde oreille et ça a très bien marché.
A tel point que j'ai fait répéter toutes les personnes qui me parlaient aujourd'hui.
Pour celles et ceux qui n'étaient pas là samedi, oui la soirée était plus que réussie.
Du son à faire groover Benoît XVI, des shots dans tous les sens (et si vous passez un jour au Baron Samedi , ce que je vous encourage fortement à faire, prenez-donc un Kastendeuch de ma part et si je ne suis pas accoudé au bar, demandez donc à Manu, un des formidables patrons de ce formidable endroit, de vous raconter l'histoire épique de ce shot qui démarrerait sans problèmes un tank américain retrouvé au fond de la manche 60 ans après le débarquement...)
Oui cette soirée était vraiment réussie.
A tel point qu'en me levant dimanche matin, j'ai trouvé un numéro de téléphone inscrit dans ma main.
Le hic, c'est que je n'avais aucun souvenir d'avoir écrit au fond de ma main un numéro de téléphone en alphabet cunéiforme ni qu'on me l'ait écrit d'ailleurs.
(pour vous donner une idée de ce à quoi ressemble l'alphabet cunéiforme, et vous pourrez voir que non, ça n'aide pas.)
Je n'avais même aucun souvenir d'avoir demandé un numéro de téléphone d'ailleurs (et avec la conjoncture de ma chance et de mon karma, ce doit être celui d'un routier albanais égaré par erreur dans le bar le plus cool de Paris et à qui j'ai proposé la botte, persuadé, sous l'effet hallucinatoire d'un Kastendeuch bien tassé, de voir Scarlett Johansson.)
Bref, la chance, mais en fait non, la poisse.
Ensuite, en me réveillant et en observant l'écriture tremblotante au fond de ma main, j'ai regretté instantanément de ne pas avoir pris Hiéroglyphes en deuxième langue. Au vu de la lisibilité plus que limitée des chiffres que j'avais moi-même écris, fiévreux et halluciné, vers 2 heures du matin (moment approximatif où le monde s'est éteint pour se rallumer 8 heures plus tard dans mon lit, le nez face au plâtre du mur.) j'ai échafaudé deux hypothèses:
Soit j'ai été pris soudainement d'une crise violente de parkinson aigu sans m'en rendre compte (et je ne peux qu'applaudir les effets anti-douleur d'un Kastendeuch bien tassé) et je ferais bien de consulter vite un toubib histoire de m'assurer de ma santé physique, soit ce Kastendeuch était vraiment bien tassé (au point de me faire perdre toute faculté motrice et d'éteindre le monde vers 2 heures du matin pour le rallumer 8 heures plus tard lorsque j'ai décidé d'ouvrir les yeux à nouveau.)
Comme je ne suis pas du style à baisser les bras face à la difficulté et au challenge, je me suis dit qu'il y avait là un magnifique mystère à résoudre.
J'ai songé un instant à scanner ma main et à l'envoyer à la CIA pour défier leurs meilleurs graphologues, décrypteurs de codes et autres analystes et finalement, j'ai décidé de sortir ma calculette et de retrousser mes manches.
Bon, sur 10 chiffres, 6 sont à peu près identifiables et les 4 autres méritent une sérieuse analyse et pourraient être un 6 ou un 1. Ou un 4 à la rigueur. Ou un 7. Un 3 peut-être?
Bref, il me reste 9999 possibilités.
Bon, les deux premiers chiffres sont 06, et mine de rien, ça m'avance vachement, je n'aurai pas à me farcir tout le bottin (c'est plus positif que de se dire que vu que c'est un portable, j'ai même pas droit au bottin pour m'aider...)
Après plusieurs heures passées à m'hypnotiser sur le creux de ma main, à écrire et réécrire ces satanés chiffres, à utiliser ma calculatrice, à me shooter aux efferalgans et à déchiffrer des nombres par le bonne vieille méthode du pile-ou-face, je me suis arrêté sur une vingtaine de propositions à peu près plausibles.
Le problème, c'est que je ne sais pas à qui appartient cette moitié de numéro, je n'ai rien noté ni au-dessus, ni en dessous, ni à côté.
Seulement 10 formes géométriques ressemblant vaguement à des chiffres.
J'ai pris un téléphone, composé la première combinaison...
Allo?
Si vous m'avez donné votre numéro de téléphone, mademoiselle, prévenez-moi, ce serait sympa.
Et si c'est vous, monsieur, je ne vous en voudrai pas...
Samedi soir, le 5 novembre donc, ça va groover du dutre et saigner des oreilles une fois de plus au Baron Samedi, le bar le plus cool de l'univers connu, les plus roots de l'infinity and beyond puisque accompagné de mon fidèle (et talentueux, évidemment) acolyte Soulman Guillaume, nous allons tenter de flamber le dancefloor et martyriser les enceintes dans les limite des 80Db qui nous sont autorisés.
Echauffez vos pieds, détendez vos articulations puisque nous allons faire rentrer le démon à l'intérieur de vos corps fiévreux (et pratiquer ainsi un Funkxorsime, l'inverse d'un exorcisme) et vous faire bouger jusqu'à ce que la maréchaussée vienne nous arrêter...
Amis, fidèles de ce blogs, habitués du bar, nous vous attendons et promis, le son sera bon...
(et si vous êtes un habitué du blog et que vous voulez venir me voir me déchaîner à passer des disques, prévenez-moi, je me ferai un plaisir de faire la connaissance des rares lecteurs qui ne sont pas de ma famille ou mes amis...)
Déjà parce que quand on y rentre, on a l'impression de faire partie d'une caste, d'une famille: celle des bricoleurs.
Ces gens qui s'arrêtent devant un chantier pharaonique et qui demandent à un ouvrier en train de souder si c'est bien un tournevis cruciforme qu'il utilise.
Ces hordes essentiellement masculines qui insistent auprès de leurs compagnes pour monter les étagères tout seuls, parce non, on a pas besoin d'aide, on a un tournevis cruciforme.
J'aime admirer les mèches de perceuses en carbure de tungstène, les lames de scies circulaires en diamant, les pinces coupantes, les étaux portatifs, les vis de toutes les formes, les tournevis aimantés, les chevilles de toutes les couleurs, les mètres, et tous les outils possibles et imaginables et forcément indispensables (en plus d'un tournevis cruciforme) pour monter des étagères.
Dimanche matin, j'étais donc dans mon bricorama adoré pour chercher deux-trois trucs indispensables à mes velléité de décorations dominicales (d'ailleurs à ce sujet, je reviendrai prochainement vers vous pour un grand projet auquel je compte vous faire participer, mais chut, vous saurez ça très vite...) et comme j'avais déjà un tournevis cruciforme...
Le bricorama adoré que j'ai a la très bonne idée d'être ouvert le dimanche matin, parce que c'est toujours le dimanche matin que nous, bricoleurs (et là, je dis solennellement "nous" et "bricoleurs" parce que oui, j'appartiens à cette confrérie du manieur de marteau et de tournevis pour qui le jour du seigneur est le jour du cloueur...) nous rendons compte qu'il nous manque un tournevis cruciforme ou un autre outil indispensable (comme un niveau à faisceaux laser pour accrocher un tableau bien droit au mur.) pour bricoler dans la paix du Christ.
Bricorama, tu es mon Eglise et le cruciforme, en tournevis ou en bois, on le partage avec le Vatican après tout.
Le dimanche est mon jour de foi.
Je flânais donc dans mon bricorama à admirer les tournevis cruciformes en me disant que haha, j'en ai déjà et ils sont garantis à vie, moi mes tournevis et les vis en me disant que ah merde, il n'y a pas ma taille.
J'ai admiré les niveaux à faisceaux lasers en regrettant de ne pas avoir de tableau à accrocher.
J'ai observé les reflets du carbure de tungstène sur les forêts de perceuses et le diamant des lames de scies circulaires.
En passant à la caisse, j'ai également eu l'occasion de signer le première pétition de ma vie.
Habituellement, je ne suis pas du tout du genre à signer de pétitions.
Pour moi ça à le même effet que de regarder un concert des enculés enfoirés, c'est se donner une bonne conscience pendant 20 secondes en restant calé sur son canapé à zapper entre les publicités et sans trop se mouiller parce que bon, quand même, il n'y a pas que ça à faire et puis il faut encore les monter ces étagères, merde, alors sauver le monde, ça attendra demain, mais bon, regarder les enculés enfoirés et signer un papier, c'est montrer qu'on est engagés, bordel.
Un jour que je me baladais avec des amis, une pétitionneuse nous a accostés pour faire arrêter les tortures contres les animaux en Chine.
Quand on lui a dit que nous n'étions pas insensibles au sort de ces pauvres bêtes, loin de là, mais que quand la Chine n'aura plus de problèmes de tortures qu'avec les animaux, on aurait fait un grand pas, elle est partie toute déprimée en réfléchissant sérieusement à son avenir de pétitionneuse.
Mais là, je dois avouer que le cas était sérieux.
C'était pour que le Bricorama reste ouvert le dimanche.
Aujourd'hui c'est Halloween, le jour où on joue à se faire peur et à se dissoudre les dents avec des bonbons chimiques et très vulgaires.
Libre à vous, donc de terroriser vos voisins ou vos patrons, d'effrayer les filles dans la rue ou vos parents, puisqu'aujourd'hui, c'est permis.
Halloween a ceci d'avantageux que cette journée permet à tous les freaks, psychopathes et autres bizarroïdes du monde entier de se balader tranquillement dans la rue et de passer totalement inaperçus sans risquer de provoquer une hystérie collective...
Imaginez leur bonheur de ne pas se sentir rejetés à cause d'une démarche bizarre, d'un look de croque-mort ou d'une attitude de déglingué.
Je dois avouer que je me sens proche d'eux puisque moi-même malgré ma classe et mon charme (sur)naturels, j'ai longtemps cru faire partie de cette armée de morts-vivants qui effraye 364 jours par an et que l'on ne regarde plus le 31 octobre.
(Bon ensuite j'ai rencontré mon psy, lavé mes miroirs et écouté certaines personnes parler et je me suis senti pas si monstrueux finalement. Et loin de là, même. La vie est belle.)
Halloween, c'est la thérapie de groupe à portée des gens qui se sentent différents (ou qui sont simplement sociopathes et tueurs en série.) les rires, les films d'horreur et les bonbecs en plus.
Et c'est carnaval avec les petits cons enfants déguisés en sorcières ou lutins qui cassent les testicouilles sonnent aux portes pour demander du pognon.
(bon, il existe des inconvénients indéniables pour nous, gens -à peu près- normaux, comme le fait de croiser un authentique tueur en série comme ça, dans la rue, sans être particulièrement attentifs ou sur nos gardes -vu que c'est normal si il se balade avec une tronçonneuse à la main, c'est Halloween- et de finir par alimenter les pages "faits divers" d'un journal local de Bourgogne et de devenir la star d'un "Faites entrer l'accusé".)
C'est pour ça que j'aime Halloween.
Parce que le bizarre devient plus fréquent, l'étrange devient commun et l'insolite prend toute la place.
Et parce que comme les lascars du Satudray Night Live, je peux me promener tranquillement dans la rue...
(et j'en profite pour hurler mon amour à John Waters qui a fait du Bizarre, de l'étrange, du décalé et du marginal un art...)
A chaque problème, sa solution nous dit le dicton.
J'ai donc décidé d'éviter de stagner comme une poule devant un cure-dent face au moindre problème rencontré dans mon quotidien palpitant.
Une fuite d'eau? Hop un torchon! (et couper le'arrivée d'eau est bien utile aussi.)
Mon lit se casse en deux? Pas de soucis, je pose mon matelas par terre (et je fonce chez Ikéa à la vitesse de l'éclair.)
Des problèmes de boulot? Pas de problèmes, j'appelle Taïwan dès 9 heures du matin (et sur le reste de la planète en suivant les fuseaux horaires tout au long de la journée.)
Un rouleau de scotch fait des merveilles sur une carte vitale cassée en deux et un bon coup d'huile lubrifiante vous répare un téléphone portable à écran tactile sans soucis.
Je trouve souvent des solutions comme remplir mon frigo quand j'ai faim ou marcher quand le métro est en galère.
Mais le mieux pour surmonter les problèmes, c'est finalement de les ignorer...
Parce que quand ils sont chouettes, c'est l'occasion de trouver des gens avec qui échanger, trouver des bonnes raisons pour trinquer et trouver un peu d'aide pour faire les plombiers.
Et l'autre soir, en partant de chez moi , je tombe sur mon voisin d'à côté.
"Oh une nouvelle tête" me dis-je, "bienvenue à toi, voisin qui vient déposer tes bagages à côté de mon appartement, bienvenue dans ce quartier si charmant, bienvenue, bienvenue"
(oui, j'aime être démonstratif et lyrique quand je me dis des choses dans ma tête.)
Il a l'air bien élevé malgré sa jeunesse apparente et je décide donc de l'attendre pour emprunter l'ascenseur.
Durant le trajet, je lui demande si il aime ce quartier que j'aime, lui vante les mérites du 18ème arrondissement et des charmes de Pigalle, Jules Joffrin ou Montmartre.
Je lui demande ce qu'il pense de l'immeuble si accueillant dans lequel il s'est installé.
Je lui demande depuis combien de temps, d'ailleurs, il a emménagé.
"Boaf, 2 ans me dit-il d'un air absent".
"Enchanté, moi c'est Moyen" lui réponds-je en mettant mon sac à dos.
A force de vous rabâcher qu'un jour la gloire et Scarlett Johansson frapperont à ma porte, il était temps que ça se produise.
Souvenez-vous, il y a un mois j'inscrivais lachansondujour aux Golden Blog Awards dans l'espoir caché de gagner un prix et de siroter du champagne au milieu de jeunes filles aux robes surnaturelles et de richissimes éditeurs ou producteurs prêts à me payer une fortune pour continuer à égayer le quotidien sordide du français moyen qui assiste à la défaite du XV de France et qui perd toutes ses économies dans des actions minitel.
(d'ailleurs vous pouvez encore voter pour moi jusqu'au 24 octobre 18 heures, alors par pitié, cliquez!)
Il y a trois jours, j'ai reçu un mail m'invitant à assister à la cérémonie de remise des prix qui aura lieu le 16 novembre prochain à l'Hôtel de Ville de Paris, certainement en présence de nombreuses jeunes filles aux robes surnaturelles et de producteurs richissimes qui ne savent as trop quoi faire de leur argent et qui devraient investir dans le fiable, investir dans le moyen.
Bon, ce mail me dit simplement que je suis invité à assister à la cérémonie et non que je vais rafler tous les prix (prix que je brandirai en disant "I'm the King of the World" et "Scarlett, you're good, i kiffe you, i kiss you!") ais quand même cette invitation me fait plaisir et titille ma curiosité.
Après tout, le festival de Cannes ne rappelle-t-il pas les équipes des films en compétitions qui vont être primés?
Et quand vous faites des anniversaires surprises, ne vous arrangez-vous pas pour que la personne à qui vous fêtez l'anniversaire soit présente?
(Là je me dis que ça aurait de la gueule d'organiser un anniversaire surprise pour quelqu'un sans l'inviter, pour que ce soit vraiment une surprise...)
Alors par prudence, je commence déjà à rédiger mon discours de remerciements (où il y aura des mots très forts comme "faim dans le monde" "la guerre ça pue" "crise" "existentialisme" "méta-discours" "supers-pouvoirs" "toujours hors-jeu cet enculé de Richie Mc Caw" et "Scarlett Johansson") , je vais repasser mon plus beau T-Shirt histoire d'afficher ma classe légendaire:
et je vais me préparer des cartes de visites à distribuer (d'abord) aux jeunes filles dans des robes surnaturelles et (ensuite) aux producteurs/éditeurs richissimes qui feraient bien d'investir dans le Moyen pour que leur vie soit bien.
Mais lectrices, lecteurs, je vous promets que je ne vous oublierez pas, vous qui avez fait ma gloire.
Je penserai à vous quand je passerai à la télévision dans des émissions sérieuses et profondes ou au grand journal.
Je penserai à vous, pour que vous continuiez de penser à moi.
Le 16 novembre, je serai à l'Hôtel de Ville de Paris à assister à une remise d'un prix que je n'aurai pas, et c'est un peu à vous que je le dois.
(Il faut que je trouve le numéro de Scarlett Johansson, j'ai le droit d'emmener une personne...)
Je ne sais pas si je suis superstitieux, mais j'avoue avoir quelques tocs (plus ou moins) conscients qui rythment mon quotidien (et empoisonnent parfois celui des autres.)
Par exemple, je compte toujours les marches des escaliers que j'emprunte.
Ce toc-là remonte à longtemps avant Moyen-Christ.
Gamin, j'allais parfois en vacances à Nice avec La Marraine (dans la famille, on l'appelait La Marraine parce qu'elle était le Parrain. Notez par là qu'elle ne ressemblait pas à Marlon Brando, même si il avait eu les cheveux violets, mais elle était l'histoire de la famille. Et un peu son chef et comme elle était institutrice à la retraite, on filaient droit, fallait pas déconner.)
A Nice donc, elle m'a demandé un jour combien de marches il y avait jusqu'à l'appartement.
On les a comptées ensembles et depuis, inlassablement et sans m'en rendre compte, je les compte toutes.
(Oui, je peux parfois faire peur.)
C'est aussi un peu grâce à elle que -toujours à Nice pendant mon enfance insouciante, à porter des bonnets et des blousons quand tout le monde était en maillot de bain vu ma propension à cette époque à attraper un rhume en ouvrant le frigo- j'ai participé à l'élévation du niveau de la Méditerranée avec les tonnes de cailloux que nous avons jeté de concert dans l'eau bleue juste pour me faire plaisir. Et me distraire sous mes écharpes.
J'aime quand tous les interrupteurs d'une pièce sont dans le même sens, ce qui me vaut parfois de sacrés casses-têtes pour éteindre une lumière quand elle est reliée à plusieurs interrupteurs.
Je vérifie toujours 3 fois que ma porte soit bien fermée, même quand je suis dehors et que mes clés sont à l'intérieur.
(depuis que je suis resté enfermé dehors avec mes clés à l'intérieur, je vérifie toujours 3 fois que mes clés soient bien dans ma poche.)
Je m'acharne chaque matin à avoir les boucles de mes lacets de la même taille.
Elles restent de la même taille pendant environ 27 secondes, mais ça me rend heureux.
Je rythme ma vie au son des chansons et aux rites quotidien que mon esprit (torturé) a l'audace de m'imposer.
Et jusqu'à présent, je n'ai pas eu la preuve d'effets néfastes.
Vous marchez sur les tapis roulants et vous montez les escalators 4 à 4?
Vous faites donc partie de ces gens qui me rentrent dedans tous les matins et tous les soirs par peur d'être en retard.
Un conseil, amis pressés.
(un conseil sympa que je vous donne, pour votre propre santé et que je vous encourage à suivre avant que je ne vous fasse chier vos propre dents...)
Arrêtez-vous, respirez, regardez et écoutez.
Les wagons ne sont finalement pas fait uniquement pour y souffrir...
Il existe une loi immuable qui régit l'univers: Si un déglingué se balade en ville un samedi soir, dormez tranquilles, il sera pour ma pomme.
Pour commencer, établissons d'abord le contexte:
J'habite un immeuble propre, avec de la moquette sur les marches d'escaliers, un ascenseur lumineux et (presque) fiable et deux digicodes pour rentrer.
Pour vous dire à quel point c'est sécurisé, je ne connais même pas mes propres digicodes vu que j'entre grâce à une espèce de bâton de miko en plastique noir accroché à mes clés. La torture serait donc totalement inutile puisque ne connaissant pas mes digicodes, je ne pourrais certainement pas permettre l'intrusion de terroristes internationaux, de serial killers ou de vendeurs de calendriers.
J'habite au sixième étage de mon immeuble et pour brouiller les pistes, sur ma porte il y a une plaque avec l'inscription "Yvonne M. Juriste"
C'est dire si il faut être motivé pour me retrouver...
Samedi dernier, j'étais tranquillement affalé installé chez moi à me regarder un programme quelconque.
Minuit.
On toque à ma porte.
Comme j'attendais Scarlett Johansson et qu'elle était en retard de 2 ans et demi, je suis allé ouvrir.
Pas de bol, ce n'est pas Scarlett, c'est un mec.
Et qui n'est pas un voisin, même pas de loin.
C'est un mec qui tient un casque de moto à la main, qui a un air paniqué à deux doigt du vraiment louche.
Lui: "Bonjour Monsieur, je suis en danger est-ce que vous pouvez m'aider, il faut que vous me cachiez"
Moi (surpris d'abord puis clairement opposé à sa proposition) "Ah ben qu'est-ce qu'il vous arrive"
Lui (regardant avec insistance le coin supérieur du mur. Ce qui est bizarre, puisqu'il n'y a absolument rien à part un coin.) : "Il m'arrive une embrouille, il faudrait que voous me laissiez entrer s'il vous plait, deux secondes, que je me cache".
(Cacher quelqu'un dans un 17m2 n'est pas chose aisée, donc je me met en tête de lui trouver une solution aléatoire, surtout que je veux bien parfois jouer les bons samaritains, mais il faut y mettre du sien et avoir l'air d'un échappé d'asile qui veut me sauter à la gorge pour me voler mes adidas superstar, ce n'est clairement pas y mettre du sien)
Moi: "Naoooon..."
Lui "s'il vous plait, je suis en danger."
Moi: "Ah ben non, le plus sage serait que vous alliez voir la police!"
Lui : "allez-y, aidez moi, vous êtes juriste."
Moi: "J'ai une tête à m'appeler Yvonne?"
Lui: "..."
Moi: "Non, le plus sage serait que vous alliez au commissariat ou que vous appeliez la Police si vous avez des ennuis. Il y a un commissariat rue Marcadet et un autre rue de Clignancourt"
Lui: "Comment vous savez ça, vous êtes de la Police?"
Moi: "Non"
Lui: "Si"
Moi: "Re-Non"
Lui "Ah ben comment vous le savez alors?"
Moi: "J'habite dans le quartier."
Lui "Ah"
Moi: "Vous voulez que j'appelle la police pour vous?"
Lui: "Oh Oui, s'il vous plait!"
Moi: "Ok, mais alors il faut me dire ce qu'il se passe, que je sache quoi raconter à la maréchaussée." (si, si, j'emploie parfois le terme Maréchaussée, il m'amuse beaucoup.)
Lui: "Non, mais bon, il y a un gros mic-mac"
Moi: "Ah ben vous savez, je peux pas appeler la police en leur demandant de venir tout de suite parce qu'il y a un gros mic-mac, ils risquent de pas aimer des masses et de ne pas nous prendre totalement au sérieux."
Lui: "Non mais vraiment cachez moi!"
Moi: "Naon!" (oui, je me fais insistant pour lui montrer que je ne suis pas un faible samaritain, je suis un samaritain qui n'est pas complètement con.)
Après, il m'a demandé un verre d'eau qu'il a tenu longtemps, m'a encore demandé de l'aider, s'il vous plait, je lui ai re-conseillé d'aller voir les képis et il est parti en me rendant mon verre d'eau qu'il n'avait pas bu (dommage pour les empreintes ADN, mais ça devrait être suffisant pour les empreintes digitales...)
J'étais content de moi, fier de ne pas avoir cédé à la panique et d'avoir envoyé une victime potentielle vers son funeste sort.
Même pas peur, le Moyen.
J'ai fini mon film toutes lumières éteintes, caché sous mes draps en l'écoutant au casque.
Et pour être sûr de ne pas être repéré, j'ai retenu ma respiration pendant 2 petites heures...
Ce qui est formidable avec Stevie Wonder, c'est que quand il apparaît sur des chansons, ça donne souvent des résultats formidables.
Celle-ci ne fait pas exception et son duo avec le gros Busta Rhymes, connu pour avoir la subtilité d'une division de Panzer qui a trop fêté l'Oktoberfest vous balance un groove à renverser la muraille de Chine.
Et quand je rencontre la tempête, cette chanson m'aide à ne pas m'écarter de mon chemin.
A chaque jour suffit sa peine, me dit l'adage.
A chaque peine suffit la chanson du jour, vous dis-je.
Vous le savez, je ne suis pas du genre à m'attendrir pour un rien et je suis sensible comme un parpaing.
Mais cette jolie chanson du jour, j'ai décidé de la dédier à Sarah Churman, 29 ans et dont le nom ne vous dit probablement rien.
Et c'est normal, parce qu'elle est totalement inconnue et qu'elle vit la même vie que des millions d'autres personnes.
Pourtant, Sarah, avec son joli tatouage sur le bras, a réussit à légèrement émouvoir l'inébranlable qui sommeille en moi (et au passage humidifier un petit peu mes yeux sombres et intraitables.)
Il y a quelques jours, Sarah s'est entendue pour la première fois, grâce à un implant placé dans son cerveau.
Des histoires comme ça, il doit y en avoir des dizaines par jour, et certainement aussi jolies.
Ce qui m'a ému n'est pas la performance technique, car je suis quelqu'un qui a une grande confiance en notre technologie et de telles prouesses ne m'étonnent finalement pas tant que ça, même si je reste complètement émerveillé.
Ce que j'ai trouvé formidable, c'est finalement la spontanéité de sa réaction.
Un moment comme il y en a des dizaines par jour, où tout un contexte s'efface au profit d'une émotion.
C'est chouette parce que là, Sarah a balancé toutes les merdes du quotidiens, et toutes les choses biens aussi, elle a oublié qu'elle avait un dispositif électronique implanté dans le cerveau, qu'un ami la filmait, que le médecin en face faisait des branchements sur sa tête et qu'au retour, elle devrait acheter des sacs poubelles et à manger pour son chat.
Sarah à profité de 20 secondes de vie, parce qu'elle a entendu sa voix.
ça m'a coupé la mienne.
Sarah, j'aime beaucoup ton tatouage sur le bras, cette jolie chanson est pour toi et dans mon IPod, si tu veux, j'en ai d'autres comme ça...
Il m'arrive de me poser parfois des questions relativement simples mais dont je ne trouve que rarement la réponse au gré de mes journées folles.
Par exemple, pourquoi la caissière de mon Franprix d'à côté me dit-elle "Bonjour Madame" quand je passe à la caisse?
Bon, je sais que je dois lutter pendant trois semaines pour avoir une barbe de trois jours, que j'ai parfois des esquisses de démonstration lacrymale incontrôlée devant certains films (mais ça ne se voit pas lorsque j'achète mon saucisson et une part de brie au Franprix, quand même) que je bois du thé quand je n'ai plus de bière (ce qui pourrait en revanche facilement se deviner à la caisse du Franprix si j'achetais 35 boîtes de thé et trois panach' en bouteille) et qu'il m'arrive d'écouter distraitement (et par erreur) Chérie FM au travail (ce qui, là aussi, pourrait se trahir sottement à la caisse du Franprix si je me mettais à fredonner du Didier Barbelivien comme ça, au débotté.) mais quand même, je suis en droit de me demander si ce "Bonjour Madame" était:
1: Une méprise affreuse de la gentille caissière du Franprix, automatisée par son poste et tellement habituée à voir des clientes féminines que son cerveau, autrefois alerte et plein d'incertitudes, de curiosité naturelle et de fraîcheur, n'est plus conditionné que pour dire "Bonjour Madame" en toutes circonstances (imaginez la pauvre, après ses 10h30 passées à la caisse du Franprix de ma rue -qui n'est pas la supérette la plus sexy du monde, sur une échelle de 1 à 10 en sexitude de supérette, je lui mettrais Mimi Mathy comme note- elle se fait arrêter au volant de son auto pour une légère infraction au code de la route, pressée qu'elle était de rejoindre son foyer et profiter d'un bonheur familial mérité et alors que Jean-Michel, motard de la police nationale lui demande les papiers du véhicule et son permis avec ses belles lunettes de soleil, sa moustache et ses bottes, elle, tremblante et légèrement attristée par ce coup du sort, lui répond "Bonjour Madame".
Comme Jean-Michel est un con, il va le prendre mal et notre pauvre caissière, rouage usé du système commercial mondialiste, passera une soirée de merde.
(remarquez que moi aussi, fier dans mes baskets et mon T-Shirt à tête de mort -qui porte une couronne, la tête de mort.- j'aurais pu m'offusquer et puis ben non, j'ai été classe et compréhensif, j'ai ri en la maudissant intérieurement.)
2: Cette pouffe de feignasse inculte a réellement pensé que c'était une madame qui passait à sa caisse en entendant ma voix (parce que cette morue n'a pas daigné lever les yeux pour admirer la clientèle sociable et nonchalante qui arrivait pour égayer sa journée et la surtout rendre enfin utile à la société au milieu de ses 24 pauses quotidiennes) alors que quand même, je me fais suer pendant trois semaines (dont 10 jours à jouer les baroudeurs tatoués au milieu de régions hostiles, peuplées de trappeurs en kilt, froides et sauvages à effrayer un ours) pour avoir une barbe de trois jours, c'est pas pour se faire taxer de "madame" quand je passe à la caisse du Franprix. Faudrait voir à quand même pas déconner.
J'ai ri jaune pour montrer mon mécontentement et j'ai fais des phrases avec les mots "corner" "hors jeu" "couille" et "tête de delco" pour montrer qu'il ne pouvait pas y avoir confusion.
Je suis rentré chez moi en me demandant pourquoi la caissière du Franprix d'à côté m'avait dit "Bonjour Madame"
Je me posais encore la question pendant que je rangeais ma crème pour la peau et mon gel douche hypoallergénique, que je me faisait un thé avant de regarder un épisode de Grey's Anatomy.
Il faudrait peut-être que je songe à me raser...
J'en profite que là, à droite, vous avez un petit pouce bleu qui est apparu astucieusement sur ma page.
Il s'agit d'un lien qui vous permet de voter pour moi pour les trophées de Golden Globs Awards.
Et si demander une bière locale ou un whisky de la région vous font ouvrir les portes des pubs grandes ouvertes et délient facilement les langues, demander un plat local vous donne la reconnaissance de ce vieil Ecossais, ému de voir un touriste avec un sac à dos s'intéresser à la gastronomie de chez lui et qui souligne votre courage de ce hochement de tête significatif des personnalités tannées par le vent et la pluie qui peuplent les highlands, lorsqu'il vous amène une assiette de haggis.
Alors le haggis, pour faire court, n'a pas la subtile finesse d'un bon cassoulet mais ce n'est pas non plus infâme à préférer manger un baril de goudron.
En revanche, à Oban, face à la mer comme disait Calogero, j'ai mangé un des meilleurs Fish and Chips du monde (car oui, je suis sûr que la renommée de cet endroit était planétaire.)
Alors de prime abord, l'endroit ne payait pas de mine, subtil mélange entre une cantine de collège municipal et un réfectoire de cargo soviétique de 1987.
Mais quand ils m'ont amené mon plat avec une amabilité formidable, je dois dire que je suis passé à deux doigts de l'état second.
En gros, ils ont pris Moby Dick, l'ont fait frire et l'on disposé avec amour dans mon assiette.
Ils ont du causer une deuxième famine en Irlande avec la quantité de pommes de terre utilisées, le tout arrosé de petits pois comme s'il en grêlait.
Et pour faire beau, deux toast de la taille de mon appartement et 25 kilos d'un genre de sauce béarnaise.
Là, face à la mer, j'étais heureux.
Forcément.
Et comme je voulais faire attention à mon régime alimentaire entre deux pintes de bière qui se mâche, j'ai décidé d'être raisonnable.
Je suis donc revenu de mon beau voyage et je suis heureux comme Ulysse.
J'ai traversé des villes magnifiques et des désolations sauvages, rencontrés des gens formidables et tenté de comprendre ce qu'ils disaient, j'ai vidé un ou deux fûts et quelques bouteilles de vieux whisky des hautes terres pour les comprendre mieux encore.
Je me suis retrouvé parfois seul au milieu de la solitude et parfois entouré au milieu d'espaces délimités par 4 murs et un bar.
J'ai senti le vent, j'ai pu parfois toucher des nuages, j'ai entrevu la pluie et profité du soleil dans des endroits sans noms.
Je suis parti heureux de voir plus que je ne pouvais voir.
Je suis parti au hasard sans jamais chercher mon chemin pour ne jamais avoir l'impression de retourner en arrière.
Je suis parti sans jamais attendre quel devait être mon prochain pas.
Je me suis levé, j'ai pris un très bon petit-déjeuner en regardant des épisodes de Friends parce que ça me fait rire, je me suis douché (deux fois aujourd'hui parce qu'en sortant plus tard me balader dans la rue, je me suis contaminé les mains sur un biocarburant en me tenant à la barre de ma rame de métro.) j'ai encore regardé des Friends parce que ça me fait rire, écouté de la musique, je suis sorti (me salir donc) j'ai un peu préparé mon départ pour l'Ecosse qui arrive après-demain, j'ai traîné pieds nus, j'ai mis des chaussures après m'être cogné dans un pied de mon lit, j'ai remis ma vaisselle à plus tard, j'ai fais ma vaisselle parce que j'avais plus de tasses pour ma tisane, j'ai eu un coup de fil du boulot, j'ai appelé en Pologne pour des histoires de boulot et je leur ai parlé en anglais car je ne sais dire que wasze zdrowie en Polonais et ça n'a rien à voir avec le boulot, rappelé le boulot, envoyé un mail en Pologne, rappelé la Pologne, rappelé le boulot, transféré des mails de Pologne au Boulot, rappelé le boulot, rappelé la Pologne, rappelé la Pologne encore parce que ça ne répondait pas et enfin rappelé le boulot.
Aujourd'hui était un jour sans soleil avec une alternance de nuages et d'éclaircies et quelques gouttes de pluie pour achever de faire de cette journée une journée pas gaie.
Et quand les nuages et le coeur sont lourds, je me trouve un remède imparable: ouvrir mes fenêtres et partager avec mon quartier mon exquis goût musical et ma passion pour quatre garçons.
Quand je n'ai pas le soleil avec moi, je vais le chercher.
Et pour moi, il n'y a rien de plus chouette que de voir tourner un disque de vinyle noir (bon, dans la réalité, je suis obligé de l'imaginer tourner ce disque puisqu'on ne peut pas voir tourner les CD, ce qui est bien dommage quand même) en regardant pas sa fenêtre ouverte et en guettant que les nuages aient la décence d'aller voir ailleurs si on y est pour nous ramener la lumière et la chaleur.
Car les disques sont rassurants, ils tournent tranquillement et remplissent tous les espaces vides.
Les disques m'aident à me sentir moins seul car en tournant, ils se retrouvent partout.
C'est comme ça que je dévoile mon moral.
Car le moral, ça ne se remonte pas. (le moral n'est pas une pente ou une montre, c'est idiot. Le moral est là mais il faut le savoir.) Le moral, ça se dévoile.
Le soleil ne se cache pas.
Il demande à ce qu'on le cherche.
Mon soleil, je vais le chercher sous la pluie d'Ecosse dans quelques jours...
Comme si la roue voilée de mon destin bancal et mon Karma en mousse ne suffisaient pas, je lui donne fréquemment un petit coup de main dans sa volonté sournoise de parsemer d'embûches mon parcours chaotique vers la gloire et la sérénité.
Comme ça, gratos, à mon bon coeur, je m'administre souvent 7 années de malheur supplémentaires en faisant tomber mes verres et en les transformant en milliards (oui, il y en a au moins des milliards) de petit fragment qui me regardent narquoisement et me coupent les doigts quand je les ramasse.
Mon palmarès s'élève à deux pintes Guiness, une pinte Kronenbourg spéciale rugby, un verre à moutarde spider-man et du menu gobelet soi-disant incassable.
(non je ne suis pas un monomaniaque de la pinte, je prends juste des verres à la bonne taille, nuance.)
Evidemment, je casse mes verres de préférence quand ils contiennent de la bière quelque chose afin de rendre la chose plus hilarante encore.
(d'ailleurs, je pense d'un coup qu'il est peut-être temps que je regarnisse ma collection de verres avant que je ne sois obligé de boire mes bières quelque chose dans des bols ce qui ne ferait pas très sérieux, convenons-en)
Et casser des verres nous attire-t-il vraiment les foudres de l'obscur qui règle tout et nous colle une poisse à faire passer un envoûté vaudou pour un gagnant du loto?
La vérité, mes amis est que non.
Non car à part du sparadrap sur les doigts et de la bière dans des bols je suis persuadé, dans un optimisme rageur, que rien de bien grave puisse nous guetter dès lors que le bruit du verre brisé résonne à nos oreilles...
Exemple: Mercredi dernier, j'ai brisé un verre (une pinte Guiness splendide qui m'envoyait près des Lacs du Connemara chers à Michel Sardou à chaque gorgée de bière quelque chose.) à 20H47 très précises.
Et après, ais-je été frappé par la foudre?
Ais-je perdu l'usage de mes membres, le code de ma carte bleue ou tout mon répertoire téléphonique que je ne connais évidemment pas par coeur, sinon à quoi serviraient les répertoires téléphoniques dans les téléphones?
Et bien non, mes amis.
A 20H48, j'épongeais ma bière mon quelque chose, à 20h52, je mettais du sparadrap sur mes doigts et tout allait bien, la vie était belle.
Bon, je ne compte pas mon sanitaire qui s'est mystérieusement bouché et à nécessité une intervention manuelle de ma part ni le fait que je me sois coincé les doigts bruns et couverts de sparadrap dans mon nouveau lit convertible, ce sont des choses qui arrivent fréquemment après tout.
Et puis se couper en essayant d'ouvrir un yaourt arrive à tout le monde.
Un conseil, donc, mes amis.
Ne cassez pas vos verres, sinon vous risquez de casser vos bols quand vous buvez une bière...
Traverser les Highlands se fait avec un minimum d'équipement.
Une carte, une application IPhone indiquant tous les pubs du coin, des chaussures, le programme TV des matchs de rugby (pour savoir à quel moment de la matinée il devient urgent de trouver un pub), un K-Way une parka classe et qui ne se transforme pas en couille supplémentaire (et généralement fluo) que l'on accroche autour de sa taille, un parapluie Blade Runner (si vous cherchez un cadeau à me faire....) et un sac à dos de compète pour y ranger des bouteilles de whisky, un appareil photo, un guide Lonely Planet, un stylo et un calepin, un saucisson pour la route et accessoirement deux ou trois vêtements pour ne pas avoir top l'air d'un clochard en kilt à mon retour.
Je vous présente donc mon fidèle compagnon de voyage:
Avec cette merveille sur le dos, à moi l'inconnu et les chemins de traverse, à moi le monde des aventuriers et des routards qui se reconnaissent entre eux grâce à des sacs colorés à coller une épilepsie à un daltonien (et une troisième couille fluo pour les plus audacieux et les plus expérimentés. Ou les moins soucieux de leur apparence.)
Avec un sac comme ça, qui me donne un air d'Indiana Jones lorrain, à moi les filles ivres de témérité et de traversées, à moi les accueils que l'on ne réserve qu'aux courageux qui affrontent les landes désolées et à moi l'allure de cosmonaute égaré.
Un sac de baroudeur, pour libérer mes mains et ne pas avoir à les utiliser pour sottement tirer une valise.
Deux mains libres pour une bière au bord de l'eau, un appareil photo, et quelques mouchoirs au milieu de nulle part....
A 5 jours du début de la coupe du monde en Nouvelle-Zélande, il est temps de s'intéresser au mythe.
Le Haka.
Ou plutôt les Hakas, car depuis la création de la New Zealand Rugby Football Union en 1892, il y en a eu des chants de guerre Maoris sur les stades du monde entier...
Ce qui est intéressant avec le rugby néo-zélandais, c'est de voir à quel point la culture Maorie a imprégné le sport.
En Nouvelle-Zélande, au bout du monde, le rugby est une religion.
140.000 Licenciés pour un pays de 4 millions d'habitants. (à titre de comparaison, la France compte 300.000 licenciés pour 60 millions d'habitants...)
Pour comprendre l'engouement de ce sport sur ce caillou perdu des antipodes, imaginez la ferveur du football au Brésil, la foi des pèlerins qui traversent des déserts et des vallées pour rejoindre Médine ou un temple perché sur un sommet de l'Himalaya, la joie des hindous se baignant dans le Gange après la fête des couleurs et le statut de dieux offert aux sumotoris japonais et vous aurez une petite idée des liens que le peuple Néo-Zélandais entretient avec ce sport, leur équipe nationale et leur maillot noir...
Un peu d'histoire...
Rétifs à la colonisation, les indigènes ont tout de suite adopté le jeu quand des colons et quelques marins ont commencé à se faire des passes vers 1860, au point d'y inclure des éléments de leur propre culture.
La fédération néo-zélandaise est créée en 1892, avant même que l'entité politique ne soit reconnue (ce qui arrivera en 1907) et comme on le voit sur cette jolie photographie d'époque, l'équipe de 1888 qui a massacré les îles britanniques sur des scores paranormaux est composée de blancs (originaires de l'île) et ce sont des hommes au teint de châtaigne qui portent les chapeaux melons et les hauts-de-forme d'officiels...
Depuis, la tradition Maorie a porté ceux qu'on appelle les Blacks au sommet de l'histoire des sports d'Equipe.
Une équipe qui porte exclusivement le maillot noir (à de très rares exceptions près: ils avaient par exemple porté un maillot gris lors de la coupe du monde 2007 pour leurs matchs contre l'Ecosse, en poules, et la France, en quart de finale.) en signe de deuil pour leurs adversaires.
Une équipe qui est la seule sur la planète à avoir un nombre de victoires supérieur au nombre de défaites depuis leur création.
Les Blacks représentent l'essence même de ce jeu.
Un jeu basé sur des valeurs collectives très fortes, un sens du sacrifice exemplaire pour le bien de l'équipe.
Un jeu tout en technique et vitesse où l'on privilégie les longues séquences de passes à des vitesses stratosphériques. Un jeu d'impact et de volonté, où les qualités individuelles de chacun sont valorisées par le reste de l'équipe.
Les Blacks sont le rugby absolu.
Et c'est certainement parce que les maoris, voyant dans ce sport un moyen d'afficher leur identité, y ont mis toutes leurs traditions et leur histoire.
Les Hakas.
Le Haka est à la base une danse traditionnelle Maorie, une cérémonie de salut et d'accueil ou de départ à la guerre.
Dans le contexte du rugby, le Haka devient un chant de motivation visant à impressionner l'adversaire (ça marcherait très très bien sur moi par exemple, parce que face à eux, je feindrais logiquement la blessure grave et irait pleurer dans les jupes du coach) mais est aussi une marque de respect (si, si, on dirait pas comme ça, mais le Haka n'est pas non plus l'expression artistique d'un cannibalisme organisé...)
Traditionnellement, le Haka doit être lancé par un joueur Maori (ou d'origine Maorie) ou parfois par le capitaine lui-même (voir Richie Mc Caw, actuel capitaine Néo-Zélandais, un numéro 7 au gabarit d'autobus, croisement entre un pitbull et un Tyrannosaure haranguer ses troupes est un moment impressionnant qui reste en mémoire...)
Des Hakas car actuellement, il y en a deux.
Le Ka Mate.
Le plus connu et le plus populaire.
Celui que les Blacks exécutent le plus fréquemment.
Ce Haka-là date du 11 Novembre 2006, lors de la tournée des Néo-Zélandais dans l'Hémisphère Nord.
Ce jour-là, à Gerland, la France perdra 41 à 3
Ferait passer le Ka Mate pour une chanson de la compagnie créole.
Ce Haka-là, c'est Halloween.
Le Kapa O Pango est un Haka créé spécialement pour les Blacks qui voulaient exprimer leur amour pour leur maillot et leur Pays.
En accord avec les représentants des tribus et les officiels de la culture Maorie, le Kapa O Pango apparaît donc après un an de recherches et de mise au point.
Il sera exécuté pour la première fois le 27 Août 2005 contre l'Afrique du Sud lors du Tri-Nation.
La semaine précédente, les supporteurs Sud Africains avaient sifflé le Ka Maté et les Blacks ont alors décidé de marquer le coup en sortant leur nouveau Haka qui à l'époque finissait par un signe d'égorgement.
Ils l'ont ensuite modifié afin d'apaiser les polémiques et montrer un visage moins guerrier, mais toujours aussi impressionnant.
Version du 27 Août 2005
Les Sud-Africains perdront le match 31-27
Et si le Haka est un défi lancé à l'adversaire, il est intéressant d'observer les réponses que certaines équipes ont trouvé.
La Réponse Classe: Pays de Galles 2008
Les Gallois respectent le Haka et surtout acceptent l'énorme challenge lancé par leurs adversaires en restant sur leur ligne et en défiant les Blacks.
C'est l'arbitre qui viendra finalement briser les rangs.
Le Pays de Galles s'incline 29 à 9
La Réponse du Soldat: Irlande 1989
Willie Anderson, capitaine du XV du trèfle rassemble ses troupes et avance au contact des hommes en noir.
Il finira nez-à-nez avec son vis-à-vis, délimitant ainsi son territoire et la détermination de son peuple.
L'Irlande perd 23 - 6
La Réponse "On vous emmerde": Angleterre 2010
Lors du Haka, les 80.000 spectateurs de Twickenham, LE temple du rugby (un jour, un jour j'irai voir un match là-bas, et j'y chanterai la Marseillaise...) entonnent "Swing Low, Swing Chariot" la chanson qui accompagne traditionnellement les Anglais depuis ce jour de 1988 où Chris Oti, en marquant 3 essais face à l'Irlande, sauva l'Angleterre. A cette époque, les anglais étaient sur une série de 15 défaites en 23 matchs et Twickenham n'avait vu qu'un seul essai depuis 2 ans. Le match contre l'Irlande était mal engagé.
En deuxième mi-temps, Chris Oti, un joueur noir, marque alors trois essais, sonnant le réveil du XV de la Rose qui s'imposera en marquant 6 essais en une mi-temps.
Un groupe de supporteurs venus d'une école bénédictine décide alors de rendre hommage au héros du jour en chantant le Gospel favori des joueurs de leur équipe de rugby.
Depuis, Swing Low, Swing Chariot accompagne l'Angleterre chaque fois qu'elle domine le match ou qu'elle est en passe de le gagner (on l'a même entendu au Stade de France, et ça faisait bien mal au dutre...)
Ce jour-là, 80.000 personnes se dressent derrière la Rose et, sans aucune forme de respect, noient le Ka Mate sous leur chant de victoire.
L'Angleterre sera terrassée 32 à 6
La Réponse des Guerriers. France 2007
La France affronte les Blacks en quart de finale de la coupe du monde 2007.
Cette coupe du monde se déroulait en France, mais ce match-là se jouait alors au Millenium Stadium de Cardiff pour des questions d'organisation.
Loin de leurs terres, les français veulent absolument effacer la gifle prise en match d'ouverture face à l'Argentine et montrer à leur pays qu'il peut encore compter sur eux.
Il revêtent alors les trois couleurs du drapeau et vont au contact des blacks lors du Haka, inversant les rôles et faisant preuve, non seulement d'un courage à saluer bien bas, mais aussi d'une solidarité exemplaire et d'un réel amour pour leur maillot.
La France gagne le match 20 à 18 (et après cet exploit, ils feront n'importe quoi contre l'Angleterre en demi-finale et seront éliminés de la coupe du monde.)
Un moment incroyable où deux nations s'affrontent au travers de leurs valeurs et de leurs traditions, tout en se respectant mutuellement...
La coupe du monde commence dans 5 jours et si je suis un inconditionnel du maillot bleu frappé du coq et que je serai derrière Parra, Maxime Médard (ce 3/4 aile supersonique qui ressemble à Wolverine, avec les même rouflaquettes de rockeur mais sans les griffes en adamantium.) Traille ou Dusautoir, je suivrai également ces hommes du bout du monde, Richie Mc Caw, Daniel Carter, le Messi du rugby, Ali Williams et sa crête, Mils Muliaina, Ma'a Nonu, Piri Weepu, Keven Mealamu et qui, avec leur maillot noir et leurs chants, font vivre les traditions et les valeurs d'une culture des antipodes.
Une culture que les Maoris ont montré avec fierté à la face du monde à travers un simple jeu de ballon...